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Le support de Dropbox est devenu un leitmotiv pour les applications iPad et depuis quelques semaines, plusieurs applications tournées « écriture » sont sorties. Je vous propose justement de découvrir l’une d’elles : iA Writer de Information Architects. Writer est un outil d’écriture à proprement parlé.

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Le principe d’iA Writer est d’offrir la création de fichiers texte, sans fioritures, sans enrichissement de texte, mais dans un environnement censé améliorer la concentration de par une interface dépouillée et une simplicité des outils. Attention, iA Writer est une application iPad uniquement.

Interface

À l’ouverture de l’application, on trouvera un texte d’exemple (Alice in Wonderland) et un texte d’introduction à l’application. Le bouton plus en haut à gauche permet de créer un nouveau texte.

L’interface est dépouillée, peut être un peu trop d’ailleurs, puisqu’elle n’affiche, en paysage et en portrait, que le texte en cours d’édition. Il faudra forcément passer par le menu en haut pour faire apparaître les autres textes, mais aussi le bouton de synchronisation.



Writer ne dispose d’aucun moyen de filtrage des textes, de par l’absence de toute option de tri, de tags ou de dossiers. Seule la réorganisation manuelle est possible.



La police choisie dispose d’un très bon rendu, avec un espacement de caractères qui facilite la lecture.

Ecrire

Ce qui fait la force du logiciel et sa spécificité est la barre supplémentaire d’outil qui s’ajoute au clavier afin de faire apparaître quelques signes cabalistiques utiles, ainsi que des outils de navigation.

On va ici trouver les deux points et le point virgule qui ont une bonne place sur le clavier français, ainsi que l’apostrophe, ce qui les rend, pour nous, moins utiles (à la différence du clavier qwerty). Par contre, tiret, guillemets et parenthèses sont utiles, d’autant que les parenthèses sont intelligentes et s’ouvrent ou se ferment en fonction qu’elles sont précédées ou suivies par des lettres, ce qui permet de n’utiliser qu’une seule touche.

Les touches rapides de sélection de début et fin du mot sont par contre de très gros atouts pour la correction bien évidemment, tout comme les flèches qui permettent enfin de se positionner à l’endroit du mot à corriger sans utiliser la fameuse loupe à précision médiocre. Je regrette cependant la non-existence des flèches hautes et bas qui auraient très certainement augmenté la facilité.

Si la police de caractères est très agréable, la grosseur en mode paysage peut être quand même pénalisante. L’existence par la même d’une ligne supplémentaire de caractères sur le clavier restreint d’autant l’espace dédié aux lignes de texte.

En mode portrait, bien sûr ceci n’est plus pénalisant, mais la taille des caractères risque, elle de rendre la frappe moins facile.

On aurait finalement aimé pouvoir choisir les éléments à intégrer sur cette fameuse ligne afin de garder à portée de doigt celles qui seront les plus utiles à chacun.

Original, le fait de secouer l’iPad permet de faire apparaitre un mode undo redo des derniers mots tapes. À vrai dire, ce n’est pas forcement intuitif comme fonction.

Un reproche : lorsque l’on fait apparaitre le clavier pour ajouter du texte, l’affichage ne se centre pas sur le curseur, même en commençant la frappe : on se retrouve alors à taper en aveugle.

Le reste des outils comprend un compteur de caractères (pas de compteur de mots pour l’instant) ainsi qu’un indicateur de temps estimé de la lecture, qui apparaît également en bleu à côté du curseur. Cette fonction, certes originale ne me parait néanmoins pas très fondamentale.

Le mode Focus

Outre le mode classique de composition, on dispose ici d’un mode « focus », qui s’active grâce au cadenas en haut à droite de la barre.

Ici, toute l’interface disparait au profit de la composition. On ne voit que les 3 dernières lignes écrites, tandis que le reste du texte devient pâle. Plus ennuyeux, ce mode désactive totalement le copier-coller, mais aussi la correction automatique, ce qui est tout de même assez gênant pour un logiciel d’écriture.

Cela empêche tout déplacement dans le texte en dehors des éléments prédéfinis du clavier et il n’est pas possible de faire défiler le texte pour relire, par exemple.

Le partage :

Comme presque tous les logiciels du genre, Writer travaille avec un dossier spécifique de la DropBox, créé par l’application et qu’il ne sera pas possible de changer. iA Writer propose donc une synchronisation iPad>Dropbox, qui doit être manuellement activée en utilisant le menu bulle. Même la fermeture de l’application ne synchronise pas les textes, il sera donc impératif d’y penser. Le seul format supporté est le .txt (possible avec TextEdit par exemple)

Si l’on ne souhaite pas utiliser Dropbox, il reste tout de même possible d’utiliser iTunes, ou l’envoi par mail, disponible dans le bouton envoyer vers. Enfin, la copie du texte écrit est possible, et l’on pourra ainsi utiliser le presse papier pour l’envoyer vers une autre application.

Conclusion:

iA Writer est une version 1.0 intéressante, mais qui manque encore de quelques options pour le rendre réellement efficace comme outil d’écriture. Outre le bug de centrage du texte automatique, on regrettera l’absence de compteur de mot, le mode de synchronisation manuel, l’absence de système de classement. Le mode focus me semble trop restreint. L’interface créée est par contre très agréable à utiliser, la police de caractères y étant pour beaucoup, et la barre d’outils bien que restreinte apporte un confort nécessaire pour la composition de textes. Une application à suivre avec intérêt !

Rajout du 15 octobre: la dernière mise à jour a apporté le compteur de mot à la place de celui de caractères. Comme l’a fait remarquer un lecteur, il n’y a pas de support de TextExpander.