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La Slate d’iskn

A. Présentation rapide :

Son aspect :

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Qu’es-aco : la Slate est une ardoise qui permet de reproduire sur iPad le dessin que vous faites sur une feuille de papier posée sur cette surface.
Site de l’éditeur : iskn
Prix : env. 159 €

App compagnon : Imagink – Drawings, sketches, and creative notes
App Store (lien sponsorisé) : Appstore gratuit
Traduction : Oui
Interface :

interface

 

B. Vidéo :

La Slate d’issn : présentation et test vidéo
19/12/15

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Transcription écrite du commentaire de la vidéo

Présentation

Bonjour et bienvenue, aujourd’hui on va parler tablette encore une fois, tablette avec stylo qui permet de numériser entièrement un dessin créé sur un support papier classique. Il s’agit d’un concurrent direct de la tablette Wacom que j’ai présenté il y a quelques semaines (la SPARK), elle s’appelle la Slate. Elle est proposée et fabriquée par ISKN qui est une entreprise française.

La Slate permet d’utiliser non seulement le support papier de son choix, mais surtout les stylos de son choix. On n’est absolument pas obligé d’utiliser les stylos fournis avec la Slate. Ici il s’agit de transférer du papier (que ce soit un carnet ou que ce soit un support papier classique) à l’iPad grâce à un support magnétique sous la forme d’une tablette indépendante. Il s’agit d’une tablette qui a grosso modo la même taille qu’un iPad air 2. Elle fonctionnera un peu de la même manière que la SPARK est à dire qu’il existe dessus une surface de détection (est signalée par les petits repères) et on y associe un stylo soit un stylo de type feutre fourni avec la tablette soit son propre stylo que l’on va appareiller avec un système magnétique (une bague qui va s’insérer dessus). La Slate n’est pas limitée au niveau de l’épaisseur : on peut très bien utiliser un carnet de dessin ou n’importe quel papier qui grosso modo sera au format A5. Voici donc tous les stylos que vous pouvez utiliser y compris les, sur lequel il faudra fixer et paramétrer la bague magnétique. Il est possible de la commander en ligne directement chez le fabricant ou bien dans les Magasins Lick (c) qui commencent à être fournis. Le modèle que je présente est celui qui s’appelle Color édition à 199 €. Il existe en différents coloris, j’ai le modèle orange à ma disposition et celle qui vient de sortir juste avant Noël est la Slate Black édition à 159 €, car elle n’a pas le support iPad. Je vous recommande cette version, d’une part parce que la tablette est plus sobre et d’autre part parce qu’elle est moins chère. Le support n’est pas très pratique en soi, car le système de griffes montées sur élastique n’accepte pas facilement l’iPad air que j’ai eu beaucoup de mal à insérer. Il est possible d’acheter également des anneaux supplémentaires ainsi que des stylos et un système de clip pour maintenir le papier en place (que je n’avais pas et qui a fait cruellement défaut)

Le matériel

Vous avez ici le support iPad (qui est en modèle orange) en pseudo cuir, maintenu par un élastique assorti à la tablette. La tablette elle-même est maintenue directement par quatre élastiques qui sont très serrés et empêchent de bouger. De l’autre côté, on voit le système élastique avec les crochets qui sert normalement à maintenir l’iPad et on a ici un petit support qui ne permet qu’une seule position pour positionner l’iPad de façon confortable. La tablette peut bien sûr être totalement sortie et utilisée indépendamment. Un carnet d’apprentissage de dessins est également fourni et donne quelques conseils pour utiliser notamment le logiciel, ainsi qu’un mode d’emploi. La Slate vient avec un logiciel dédié qu’il faudra télécharger sur l’App Store qui est bien sûr gratuit. Dans la boîte, on a également de stylo (un noir et un bleu), le premier avec d’encre gel et le deuxième à bille classique. Chaque stylo est équipé d’une bague magnétique (ces stylos ne peuvent être donc rachetés à l’unité si besoin). Pour finir, un câble de type micro USB qui servira à recharger la tablette. Le crayon ici est fourni avec la bague magnétique qui est maintenue avec deux anneaux de caoutchouc. Il va donc falloir insérer et paramétrer le tout, car la distance par rapport à la pointe doit être impérativement réglée pour la bonne qualité de la saisie. Il est possible de mettre l’iPad dans les crochets ci-dessus, mais la position étant extrêmement étirée, j’ai préféré éviter, je vais donc poser l’iPad uniquement par-dessus et lancer l’application. Logiquement, à la première connexion, il va vous demander de rechercher la tablette et de l’appairer. Il faudra donc l’allumer par son bouton central et laisser la détection se faire. Le Bluetooth est nécessaire bien qu’il ne nécessite pas de faire un appairage spécifique, car la tablette se connecte au sein de l’application. Une vidéo de bienvenue montre d’une part comment régler son stylo avec les packs magnétiques et comment se positionner. Il faut bien comprendre qu’à partir du moment où il s’agit d’un mode magnétique, il est important d’éloigner tout matériel pouvant faire des interférences de la tablette pour améliorer son fonctionnement.
Le pack que j’ai reçu ne dispose pas de clips pour maintenir le papier et les élastiques sont un petit peu juste donc le but du jeu est de poser la feuille dans des cibles dessinées, pour éviter tout souci. Vous voyez que lorsque j’appuie le crayon, la petite lumière sur la tablette change de couleur et indique le contact avec le crayon. On peut travailler en temps réel, c’est-à-dire en utilisant la tablette et l’iPad pour pouvoir modifier les critères de tracé grâce aux outils du logiciel fourni. Si l’on utilise les stylos fournis avec la tablette, il n’y a pas besoin de paramétrer quoi que ce soit. Lorsque l’on utilise ses propres stylos ou crayons et que l’on y fixe la fameuse bague, il faut paramétrer la distance optimale. Pour cela, on pose le crayon pointe sur la tablette, à la verticale et on le fait tourner sur lui-même. Si l’on obtient un rond, c’est que la bague est trop proche de la mine et il faut donc le remonter. Il faut recommencer plusieurs fois jusqu’à ce que l’on obtienne un simple point plus ou moins épais qui indique alors que la bague est dans une position optimale.

Utilisation connectée

La Slate est clairement destinée aux créatifs et est plus adaptée au dessin qu’au texte. Cependant, il est tout à fait possible de prendre des notes ou de faire des schémas sans aucun problème.

En mode connecté, tout apparaît en temps réel et le positionnement ainsi que la duplication, comme on le voit, sont plutôt excellents. Il n’y a pas de difficultés pour réaliser un coloriage ou une quelconque forme. Le logiciel par lui-même dispose de différents outils : un outil stylo, un outil calligraphique, un outil crayon à papier et même un aérographe. L’outil gomme peut être utilisé au doigt ou au crayon, mais bien sûr il n’effacera pas sur le papier ! Il y a également une palette de couleurs qui permettra de changer la couleur d’écriture en temps réel, au fur et à mesure que l’on dessine. Le gros avantage de la partie numérique, c’est de pouvoir réaliser un zoom, notamment pour les ajouts.

En appuyant sur le bouton, je déclenche une sauvegarde ou un changement de page, chose que je peux également faire avec l’application elle-même. On va faire ici une démonstration de l’aérographe : les palettes permettent de régler la taille et l’opacité (comme la plupart des outils), mais son fonctionnement est un peu particulier. Il faut maintenir le stylet au-dessus de la feuille et attendre que le cercle se remplisse pour que la peinture se diffuse. Un peu difficile à prendre en main initialement, c’est relativement simple à utiliser une fois qu’on a compris le principe.

Pas de bon logiciel de dessin sans gestion des calques, que l’on peut déclencher soit avec les boutons directement dans l’application soit avec un appui sur la tablette elle-même. Les calques peuvent être fusionnés, déplacés, dupliqués, et masqués si besoin. Outre les calques, on a la possibilité d’ajouter des images issues de la photothèque, que l’on va positionner où on le souhaite. Une fois qu’elles seront intégrées, elles ne sont plus modifiables. Remarquez qu’il est assez facile de créer des annotations et des images complexes.

La fonction replay permet de voir la chronologie du dessin qui est systématiquement enregistrée.

Un exemple de quelques problèmes de suivi : le mot ici n’est pas détecté et malgré mes efforts, la tablette ne prend pas en compte le reste de l’écriture.

Côté export, on obtient directement le menu habituel du système. Une option pour envoyer vers le Creative cloud (à condition d’avoir un compte).

Utilisation déconnectée

Si l’on passe en mode déconnecté, il est important de bien faire attention à la position du curseur : comme vous le voyez, il existe un bouton on/off et celui-ci possède deux positions. La première à fond vers la droite est éteint, tout au fond à gauche c’est le mode connecté (avec une lumière bleue) et au milieu c’est le mode déconnecté (avec une lumière verte). La tablette possède une mémoire interne, mais elle a également un emplacement micro SD pour étendre la mémoire le cas échéant.

On va donc dessiner en mode parfaitement déconnecté. Remarquez qu’à chaque appui et chaque contact du stylo sur le papier, la lumière change de couleur, ce qui permet de se repérer et de vérifier par exemple l’absence de saisie. Les deux boutons encadrant le bouton d’allumage permettent de créer soit des calques, soit de changer de page. L’autonomie est annoncée comme suffisante pour plus d’une centaine de dessins.

On va ensuite reconnecter la tablette en lançant le logiciel quitte à relancer également la détection. On affichera d’emblée les dessins stockés sur la tablette qu’il suffit de sélectionner pour cliquer sur importer. Le temps de chargement est relativement long puisqu’il a enregistré en même temps la vidéo. Le dessin est en train de finir de se charger et le temps estimé est affiché directement sur l’écran. Les dessins sont importés directement dans la bibliothèque et il est demandé si l’on veut supprimer les dessins sur la Slate, en sachant qu’on peut très bien les conserver en mémoire. On peut, si l’on souhaite, continuer à dessiner, à condition de ne pas avoir bougé la feuille.

Préférences et export

Les préférences du logiciel permettent, par exemple, de voir le niveau de batterie, mais également d’activer certaines modifications comme l’autorisation du dessin au doigt ou encore la représentation du stylet en 3D. C’est également dans les préférences que l’on peut régler les critères d’exportation, la qualité et le nombre d’images par seconde pour ce qui est des vidéos ou encore activer son compte Creative Cloud.

Lorsque l’on est dans la bibliothèque, on accède à du contenu verrouillé (qui sont des dessins d’artistes (tel que ce dessin) sur lesquels on peut réaliser une duplication, supprimer, exporter dans différents formats ou rejouer directement la vidéo.

Dans la bibliothèque, il est possible de réaliser une sélection pour éditer lire ou exporter en masse. Si je souhaite changer cette image pour l’éditer, j’utilise le bouton d’édition et le dessin est fin prêt.

Pour exporter, j’ai le choix de différents formats : d’une part le PNG avec transparence, le JPG et les deux formats Illustrator et Photoshop qui prendront en compte les calques. Le format MP4 doit être réglé dans les options où il y a des options de replay et également de qualité vidéo. Il ne me reste plus qu’à générer le fichier, qui va se créer image par image, avant de proposer le menu d’export. Il n’est pas possible de réaliser un trim de la vidéo, mais une fois exportée dans un logiciel capable, ce sera faisable. Le menu habituel apparaît permettant de choisir par exemple d’enregistrer la vidéo directement sur la photothèque (ce qui permet ensuite de les utiliser dans imovie), de l’envoyer sur Dropbox et ainsi de suite. J’ai toujours la possibilité d’enregistrer sur le cloud d’Adobe.

Voici par exemple une vidéo d’un dessin réalisé pour mon fils, qui est très fidèle au dessin sur le papier.

Conclusion

Au final faut-il craquer ou non pour la Slate ?

La Slate est une idée tout à fait intéressante et innovante, permettant d’utiliser ses propres crayons et son propre papier, ce qui n’est pas une mince affaire. Le logiciel fourni est excellent avec de nombreuses options qui plairont aux dessinateurs et des exports qui ne sont pas revus à la baisse. La possibilité de transférer directement une vidéo du dessin en lui-même est un plus et les différentes options de couleur sont d’autant d’outils supplémentaires par rapport à l’outil Wacom.

Pour autant tout n’est pas parfait : la Slate souffre de quelques difficultés pour se connecter/déconnecter de l’iPad avec parfois une perte totale de reconnaissance et, ce qui est beaucoup plus embêtant, des pertes de signal du stylo. Il est possible que ce soit simplement le modèle que j’ai reçu en démonstration qui souffre d’un quelconque bug, mais j’avais déjà remarqué des pertes de signal avec la tablette concurrente, c’est donc peut-être tout simplement lié à la technique employée. À prix équivalent, la Slate me paraît être un meilleur investissement que la tablette Wacom, à condition de prendre le modèle noir et surtout de ne pas oublier les clips pour maintenir le papier, car c’est là encore une fois l’écueil le plus important.

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