fait le 20/02/12
A. Présentation rapide :
Son icône :
Qu’es-aco : PDFpen pour iPad est un logiciel d’édition, d’annotation et de transformation des PDF
Site de l’éditeur : Smile On My Mac
Traduction : non
Payant : oui
App Store (lien sponsorisé) : 7,99 €
Version démo : non
Interface :
B. Plus en détails :
1. Introduction
Smile On My Mac vient de sortir une application satellite de son logiciel de retouche de PDF : PDFPen pour iPad.
L’atout principal est l’intégration de iCloud afin de permettre de passer rapidement et sans manipulation fastidieuse, les PDF une fois traités vers le Mac, et bien sûr l’inverse.
Au démarrage, on arrive sur la fenêtre de sélection des documents, reprenant le look habituel des logiciels iWork.
Un double tape et on ouvre le PDF. La version iPad ne comprend pas d’OCR, ce qui suppose que pour pouvoir profiter totalement des options d’édition, il faudra que les PDF comprennent bien du texte. Ce sera le cas des PDF crées par Mac OS à partir de la fonction d’impression en PDF ; mais aussi globalement des PDF trouvés sur le net.
Sélection de documents
1.accueil
Le bouton « plus » (Image 1 – 1) va permettre d’importer des documents, et on remarquera d’emblée la grande richesse : DropBox©, Evernote©, Google Docs©, WebDav, FTP et ainsi de suite. On peut également créer de bout en bout un document, en utilisant une page vierge, avec ou sans lignes (Image 1 – 2).
Il est bien sûr possible d’ouvrir un PDF à partir d’une autre application grâce au menu « ouvrir avec », par exemple dans Safari mobile. PDFPen est capable de dézipper un document. Une fois ouvert ou créé, le document est directement chargé dans l’interface et ouvert.
Le bouton réglages (Image 1 – 3) permet d’activer le support par TextExpander© (logique puisque c’est le même éditeur), activer iCloud, et régler la police par défaut. Ces options restent de toute façon accessibles même document ouvert. Un mode de transfert WiFi est possible.
Les documents seront envoyés vers le nuage automatiquement une fois refermés, une barre de progression s’affiche (Image 1 – 5).
2. export
Le bouton EDIT (Image 1 – 4) va permettre de sélectionner des documents pour la suppression, ou l’envoi (Image 2 – 1) (email, FTP, Dropbox© et ainsi de suite) en cochant les cases (Image 2 – 2). Il n’y a pas de bouton d’impression, il faudra passer par le menu réglage au décours de l’affichage du document). On peut également dupliquer (Image 2 – 3) une sélection par ce biais en appuyant sur le plus.
Le mode Annotations
3. Le mode annotations
Une fois le document choisi, on arrive sur l’affichage principal. En haut à gauche (Image 3 – 1), le bouton qui permet de retourner à la bibliothèque de documents. Le bouton UNDO (Image 3 – 2) est toujours affiché et bien utile, en sachant qu’il suffit aussi de secouer l’iPad pour faire apparaître le pop up habituel.
PDFPen dispose d’un mode de vignettes pour se rendre rapidement de page en page grâce au bouton (Image 3 – 3), mais on pourra aussi tirer latéralement le tiroir sur le bord de l’écran pour le faire apparaître.
La réorganisation des pages se fera avec le bouton (Image 3 – 4) (voir plus loin).
La barre d’outils comprend 4 boutons. Le bouton de réglage est le même que celui de la bibliothèque, auquel s’additionnent les boutons d’impression (Image 4 – 2) et de partage (Image 4 − 1)
4. impression
Le menu bibliothèque (Image 3 – 7) comprend au final la plupart des outils de construction dans la zone « Objects » (Image 5) : zone de texte (Image 5 – 1), note (Image 5 – 2), post it, flèches et autres formes (Image 5 – 3), que l’on éditera ensuite avec le bouton I (Image 3 – 6) comme dans majorité d’applications.
5.la bibliothèque
La rubrique média (Image 6 – 1) ne comprend que les photos de l’appareil. La rubrique « custom » (personnelle) permet de stocker des éléments pour les réutiliser plus tard (Image 6 – 4). Il est possible de réaliser une sélection sur le document lui même, mais pas d’importer directement ses propres tampons. Ces éléments peuvent être supprimés, avec le bouton édit (Image 6 – 6). Pour ajouter, on réalise une sélection d’un objet sur le PDF, on ouvre le menu et on appuie sur le plus (Image 6 – 5). C’est particulièrement utile pour y mettre une signature.
Si l’on souhaite récupérer des éléments issus du logiciel Mac, le plus simple alors est de poser ces éléments sur un PDF, de le sauvegarder sur le Cloud, de l’ouvrir dans PDFPen iPad, et d’en prélever les éléments.
6. la bibliothèque est à multiples tiroirs.
La rubrique Proofing (Image 6 – 2) est une collection d’annotations « main levée ». Elle est directement héritée de PDFPen Mac : il s’agit là de « gribouillis », coches dont l’intérêt peut paraitre….Abstrait. J’aurais préféré largement quelques tampons de type « urgent », comme on en trouve dans les autres logiciels d’annotation. Pensez à faire défiler les panneaux (Image 6 – 3).
Une fois que l’on a posé l’élément, on peut passer à son édition grâce à l’icône I (Image 3 – 6). Un objet ne peut être édité que lorsqu’il est sélectionné (Image 7 – 1), entouré d’un cadre bleu avec des poignées autour. Ici, pas de grosse difficulté, on accède aux réglages de couleur, bordure, taille et police (Image 7 – 2). Tout ceci dépend de la sélection active (ici du texte). Le bouton arrange (Image 7 – 5) permet de déplacer devant ou derrière un bloc par rapport à un autre.
7. édition des sélections
Les palettes défilent latéralement, comme pour la palette de couleur (Image 7 – 4). Reste que le choix de couleurs est assez restreint. Si la sélection est une forme (Image 8 – 2), on accède au remplissage, lignes et opacité, si c’est une image, les options sont plus restreintes : le bouton « make transparent » (Image 8 – 1) essaye plus ou moins bien de supprimer la couleur de fond de l’élément comme illustré sur la capture 8.
8. le mode édition est fonction de la sélection
Le dernier bouton correspond au mode modification de texte et dessin à main levée (Image 3 – 5).
9. les annotations de texte
Ici, peu d’options : surlignage (Image 9 – 1), rayé, soulignage (Image 9 – 2) : une fois sélectionné, une barre apparaît en bas avec 5 coloris (Image 10 – 2) et les options à droite (Image 10 – 1). Il suffit de passer son doigt sur du texte pour y appliquer l’outil. On peut alors passer de l’un à l’autre sans rappeler le menu du haut. Reste que l’on peut également modifier une annotation grâce au bouton I (Image 10 – 3).
10. annotations
Les outils de dessin (Image 9 – 3) sont : main levée et forme. Pour les formes, il suffit de poser des points et les lignes sont générées automatiquement. (Image 11 – 1). Encore une fois, on passe par le bouton I pour modifier épaisseur, ligne, couleurs et remplissage. Les modifications sont conservées, et réutilisées entre chaque utilisation.
En main levée, on obtient un panneau avec couleurs (Image 11 – 3) et épaisseurs de trait (Image 11 – 4).
11. un exemple de création de document vierge composé.
Enfin, le bouton I, lorsqu’il n’y a pas de sélection donne accès aux propriétés du document (Image 11 – 1) et à la table des matières (Image 11 – 2), si elle existe.
12. le bouton I sans sélection
Mode édition :
Jusque-là, donc, rien de bien révolutionnaire vis-à-vis des concurrents. Ce qui fait la vraie différence est la possibilité d’éditer images et texte au sein du PDF.
12_1 : pourquoi ne pas tout avoir mis dans la même ligne ?
Il suffit en effet de tapoter sur un texte pour effectuer une sélection (Image 12_1). Elle peut être étendue, mais est malheureusement assez difficile à faire. On appuie une seconde fois pour se voir proposer l’outil de copie, certes, mais il suffit alors de faire défiler pour voir apparaître les options de surlignage et d’édition. Le texte est désormais bel et bien mis dans une zone de texte (Image 13 – 1) et l’on peut remplacer intégralement un mot par un autre.
13. déplacez, modifiez.
Une tape sur un passage de texte, et c’est en fait toute la ligne ou le bloc de texte qui est sélectionné, et on peut désormais également le déplacer , et la redimensionner grâce aux poignées (Image 13 – 2). Plus subtile, ouvrez le panneau I et ajustez police, remplissage ou couleur (Image 13 – 3). Ici, j’ai déplacé, redimensionné et modifié la police (Image 13 – 4).
Ce qui est fait pour le texte peut être fait pour les images : effectuer une sélection, couper (pour supprimer, d’ailleurs, on est obligé de passer par couper), copier, et déplacer.
Remplir un formulaire. Les capacités de PDFPen iPad s’appliquent également en mode formulaire où il sera capable de passer d’une zone de saisie à une autre pour les remplir (Image 14 – 1), les zones texte sont détectées (Image 14 – 3) et les cases peuvent être cochées (Image 14 – 2).
14. un exemple de formulaire (oui, oui, je sais, je l’ai trouvé dans PDF Expert.
Le mode pagination
Comme dans la version Mac, PDFPen permet de réorganiser ou de supprimer des pages grâce au mode pagination que l’on appelle via le bouton (Image 3 – 4). Il suffit d’utiliser l’icône vignettes qui affichera les pages. Il faut encore une fois passer en mode EDIT (ce qui peut sembler un peu bizarre vu que si on est là, en général, c’est pour éditer) on doit alors cocher une page pour la déplacer. Il sera possible de supprimer des pages (toujours en les cochant) voire d’ajouter une page vierge. Pour retourner en mode lecture, on tapote une page.
15. pagination
Créer un document
Partir d’un document blanc est assez déroutant, mais possible. On pourra alors poser bloc de texte, formes, ou images, et les arranger comme voulu. Reste de cela est nettement moins facile qu’avec Pages© par exemple. Un exemple de ma brillante composition en image 11.
Intégration iCloud
C’est probablement le point le plus agréable de l’ensemble. On le sait Moutain Lion (Mac Os X 10.8) va apporter ce support un peu partout dans Mac OS X, mais pour l’instant, rares sont les applications capables de l’utiliser.
L’intégration iCloud n’est normalement disponible que via les applications du MacAppStore. Et c’est là que Smile On My Mac a eu "ZE idée" : un petit additif vendu sur le MacAppStore apporte le support iCloud à PDFPen acheté via le site de l’éditeur, PDFPen Cloud Access est une application indépendante qui va faire le lien avec votre logiciel.
Bien évidemment, si vous avez acheté PDFPen sur le MacAppStore, vous n’avez pas besoin de cet outil, votre version dispose du système intégré.
PDFPen Cloud Access
PDFPen Cloud Access sur l’App Store (lien sponsorisé) : 0,79 €
Ouvrez-le : tous les documents du Cloud sont là. Ouvrez le document dans PDFPen Mac, éditez-le, fermez-le et toutes les modifications sont envoyées sur le nuage.L’interface est très simple : on peut supprimer (Image 16 – 2), retirer du nuage (dès lors, on devra indiquer un autre endroit de localisation) (Image 16 – 1), ou visualiser avec QuickLook © (Image 16 – 3).
16. un petit goût de déjà vu (sur l’iPad)
Il n’est d’ailleurs même pas nécessaire d’utiliser l’interface de PDFPen Cloud Access, PDFPen dispose d’un menu « ouvrir à partir de iCloud » (Image 17 – 1).
Il est bien sûr possible d’ouvrir un PDF stocké en local et de l’envoyer vers le Cloud pour le récupérer sur l’iPad (Image 17 – 2).
17. du nuage partout
Conclusion
Au total, il y a de grandes idées dans cette première mouture. Si certaines fonctions d’annotation ne sont pas forcément à la hauteur des autres logiciels de PDF de l’iOs, PDFPen marque un point sur l’édition pure et dure des composants texte et image des PDF, car il est tout simplement le seul à le faire. Et bien sûr, le partage iCloud est un bonheur de simplicité et n’oblige pas à racheter la version MacAppStore, ce qui est plutôt sympa.
Malgré tout cela, PDFPen reste entaché par une réalisation graphiquement vieillote, un peu à l’image du logiciel Mac d’ailleurs, avec des incohérences manifestes au niveau des boites de dialogue, alourdissant l’utilisation par autant de détours inutiles. Avec un peu de travail d’optimisation, et un ménage d’interface, grâce à son prix compétitif, PDFPen pourrait devenir un indispensable.